Ver est un village charmant de 1600 habitants en hiver et environ 3000 en été, entouré de champs sur trois côtés, allant de la plage vers les hauteurs, montant les coteaux et s’étirant en longueur sur le plateau. Des deux côtés au niveau de la mer, il est entouré de sites classés Natura 2000, c’est-à-dire de sites classés au niveau européen, pour ses marais et coteaux du littoral.
Il possède un centre vivant, avec un bar/tabac/presse (avec ses habitués, ce qui fait un peut ‘séjour’ du village et point d’échange de nouvelles…), une boucherie, une boulangerie, une épicerie (en ordre alphabetique !) ‒ tous réunis au même endroit et vivant en bonne entente. (Cela fait plaisir de les voir prendre leur café ensemble, tôt le matin, juste après l’ouverture…)
Ver a pu sauver, grâce à l’engagement citoyen, son bureau de poste ; on y trouve un médecin, une pharmacie, un salon de coiffure, un bar/brasserie et une cinquantaine d’adresses qui offrent de l’hébergement à taille humaine (gîte, appartement, chambre d‘hôte…).
Il est riche de 14 associations ‘sport et loisirs’, on peut y faire du foot, du karaté, du yoga, de la danse (tango, paso, valse…), des randonnées conviviales, du poney, du tennis, du théatre, de la voile … il y a un mini-golf, un petit terrain de jeu de ballon bitumé, un petit skatepark et de la place pour la pétanque….et il y a encore 10 autres associations (à vocation culturelle, défense du patrimoine naturel etc.).
Ver a une école d’environ 150 élèves, une bibliothèque, un musée et à côté un petit auditorium (multi-média) de 49 places, une grande salle où sont organisés des concerts, réunions, expositions (de peinture, de photo, d’information sur la région etc..) ‒ tout cela au centre ville ; une salle de fêtes au bord de la mer, un terrain de foot et des terrains de tennis. Il y a des concours de photo, de poésie… et des particuliers qui organisent des concerts de jazz ou de blues ou de folk… et j’en oublie probablement.
Il est le seul village sur la côte entre Ouistreham et St. Côme de Fresné à n’être pas défiguré par le tourisme, à avoir su conserver ce caractère à la fois maritime et rural, sans être enlaidi par des immeubles. Et, du centre ville, on est en cinq minutes à pied dans les champs, avec une vue magnifique sur la mer, à partir d’un site classé pour ses qualités ‘paysage et territoire’ (N° 14123).
Il est le seul village aussi ‒ avant les falaises commençant à St.Côme et allant jusqu’à la Pointe du Hoc ‒ qui a des accès faciles à la mer, à pied, à vélo ou en voiture.
Bref, il fait bon vivre à Ver, et qui veut (et cherche un tout petit peu !) y trouve à s’occuper, s’amuser ou s’instruire.
Or, sporadiquement, cette idylle est menacée :
Actuellement, c’est un projet gigantesque (on pourrait dire aussi : mégalomane) d’un mémorial britannique qui risque de tout casser.
Là, une remarque intermédaire s’impose :
Tout le monde à Ver est conscient des faits du débarquement du 6 juin 1944 et personne ne met en cause l’immense devoir de gratitude vis-à-vis des forces alliées, et, particulièrement à Ver sur mer, des forces britanniques. Cela a été dit et redit (la dernière fois sur France 3 le 13 janvier 2019), au moment de la seule (et trop tardive) réunion publique du 27 mars 2018 en présence des Anglais, cela a été écrit à son Altesse Royale, Prince Charles, et à Lord Ricketts (président du Normandy Memorial Trust) ‒ et ce dernier, lors de la réunion publique, a bien reçu et accepté le message. Il ne peut donc pas y avoir de malentendu à ce sujet !
En revanche, on peut être d’avis que le projet de mémorial britannique tel qu’il est conçu et à l’endroit où il est prévu, n’est pas souhaitable pour Ver.
Et ce site maxi-ver-info ‒ le second site de Ver qui voit le projet d’un oeil critique ! ‒, a pour vocation de préciser les raisons qui poussent beaucoup de Vérois à s’opposer à l’implantation d’un mémorial de 160 de long, 59 m de large et d’une hauteur comprise entre 6,5 m et 7,10 m.
Implantation qui détruirait la quiétude d’un site classé, en prolongation de la rue des Roquettes, qui ferait obstruction à la vue sur la mer, qui est censée attirer entre 250 000 et 1 000 000 de visiteurs par an, et ceci à travers des quartiers résidentiels !
Qui entraînerait la transformation du haut du Mont Fleury en parkings et débuterait, côté village, par un ensemble de bâtiments qui ‒ vu ce qui se passe hors saison dans ce genre de site (p.e. Colleville/Saint Laurent et Vierville sur mer) ‒ serait un quartier mort de novembre à mars.
Pour réaliser ce projet, le maire du village et son conseil ont pris la décision de vendre l’unique stade de foot de la commune (qui pourtant est utilisé et par le club de foot, et par des jeunes et par les enfants de l’école qui se trouve à 150 mètres!) et de vendre aussi le parking municipal devant ce stade.
C’est cette idée farfelue qui a réveillé les esprits et a fait naître une opposition massive au projet sous forme de deux courants : le collectif des riverains qui acceptent le principe d’un mémorial, mais pas sous ces conditions-là (cf. leur site http://donc-qui-shoote.e-monsite.com/) et une opposition fondamentale, dont j’essaie de rendre compte ici (pour désengorger le site du collectif, qui m’a gentiment offert l’hospitalité jusqu’à présent).
Vous trouverez donc ici dans un premier temps les trois textes qui détaillent les différentes raisons du refus, des remarques sur la procédure de développement du projet et ensuite des textes qui ont trait plus parti-culièrement au dossier de l’enquête publique qui est en cours depuis le 2 janvier 2019 et pour laquelle une prolongation a déjà été demandée au-delà du 2 février, date de clôture prévue jusqu’à présent.
Pourquoi cette demande de prolongation (par différentes personnes)?
Parce qu’il s’agit d’une triple enquête réunie en un seule, officiellement présentée comme suit (cf. arrêté du 10 décembre 2018):
« ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE PRÉALABLE A LA DÉCLARATION DE PROJET DE CRÉATION D’UN MEMORIAL BRITANNIQUE PORTE PAR LE «NORMANDY MEMORIAL TRUST » ET À LA MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU) DE LA COMMUNE DE VER SUR MER (14 739) AINSI QUE SUR L’ENQUÊTE RELEVANT DE LA DÉLIVRANCE DES DEUX PERMIS D’AMÉNAGER. »
Si j’ai bien compris, il s’agit
- d’une enquête portant sur la « Procédure de déclaration de projet emportant la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme »
- d’une enquête sur la mise en comptabilité du plan local d’urbanisme (PLU) et
- d’une enquête portant sur la demande de deux permis d’aménager.
Cela fait beaucoup à la fois, à savoir :
Environ 30 plans à étudier (ce qui est plus facile en mairie que sur petit écran), deux maquettes à étudier (retirées depuis le 22 ou 23 janvier), des documents à lire, comprendre, analyser et si nécessaire commenter (environ 320 pages pour les deux premières parties de l’enquête) et, le plus important, environ 600 pages d’études portant sur l’impact environnemental du projet. Cela fait déjà beaucoup pour quelqu’un qui n’a que peu d’obligations, c’est impossible à faire pour quelqu’un qui travaille, a des enfants ou une personne à charge. D’autant plus qu’il n’y a que 3 permanences de prévu du commissaire enquêteur, à qui on peut demander des explications et précisions.
D’ailleurs, le dossier officiel est accessible sous le lien suivant :
https://www.registre-dematerialise.fr/1012
Voilà les raisons principales de ce site…
Merci d’avoir lu jusqu’ici
Maxi Krause
PS : Le site sera complété en permanence par l’ajout de commentaires au dossier d’enquête ou autres réflexions. Un grand merci à J. qui me l’a créé !!!
Il y aura des liens vers le site du collectif…. et vice versa.